mardi 25 mai 2010

Nous voilà déjà à la date fatidique du 25 mai 2010, délai pour la publication du dernier message sur le blog. Il est temps de jeter un petit regard en arrière, et de faire un bilan du chemin parcouru sur le sentier du web 2.0 !

Je relis donc le 1er message que j’ai publié, en particulier l’objectif que je m’étais fixé : « je vais me lancer dans la recherche d’informations autour de facebook et de wikipédia, voir de Second Life, afin de répondre à ces questions et enrichir mes connaissances avec des informations crédibles et de valeur, ce qui me permettra de me situer par rapport à ces outils ».

Là, tout de suite, je fais un 1er constat : je n’ai atteint qu’en partie mon objectif ! Aie, aie, aie, mais que c’est-il passé ?

Bon, reprenons les choses calmement, et les unes après les autres.

1er point : je constate que j’ai passé (perdu) beaucoup de temps à me battre contre des problèmes techniques avec le blog, temps que j’aurai pu investir dans de la recherche et la rédaction de rapports et d’analyses. Mon 1er constat est donc que faire un blog, mais également investir dans le web 2.0, prend un temps énorme, ce qui soulève la question de la rentabilité …

Ensuite, concernant mon objectif :
Recherche d’informations
Cette étape m’a demandé beaucoup de temps, pour un résultat plutôt mitigé.

Ce n’est pas que je n’ai pas trouvé d’informations. On en trouve à la pelle, en particulier sur facebook. J’ai accumulé une page et demi de liens internet autour du web 2.0, et je n’ai pas eu le temps de tous les visiter.

En fait, la plus grosse difficulté que j’ai rencontrée, c’est la vérification de la crédibilité de ces informations. On ne sait pas toujours qui écrit et dans quel contexte, et on trouve très rarement des éléments « scientifiques » confirmant les informations données, voir une bibliographie. 
Or, je tenais à être le plus objectif possible, et j’ai donc choisi de mettre en ligne des informations crédibles. J’ai donc dû laisser beaucoup de choses de côté. 

Voici tout de même quelques liens que j’ai trouvés intéressants mais que je n’ai pas eu le temps de développer et de publier, faute de temps :

Tout d’abord, un site qui me semble plutôt crédible et riche en informations diverses. Il s’agit « des explorateurs du web » : http://explorateursduweb.com.

Ensuite, une image illustrant ce qu’est le web 2.0 : 


Pour la source, c’est là :  http://blog.aysoon.com/tag/illustration

Les dangers du web 2.0 :

L’importance de garder un regard critique sur les informations que l’on trouve sur wikipédia : http://www.le-cancre.com/wikipedia.html

Facebook, wikipédia, Second Life

J’ai pris beaucoup de temps pour traiter Facebook, et je me suis malheureusement  retrouvé coincé par le temps pour wikipédia, aussi en raison de nombreux travaux à faire dans le cadre d’autres modules. Concernant Second Life, je n’ai pas jugé utile de m’y attarder, étant donné que nous n’en entendons plus vraiment parler.

Répondre à ces questions, enrichir mes connaissances
Concernant les questions soulevées dans mon 1er message, voici quelques pistes de réponses :

 A quoi servent ces interfaces ?
La définition la plus « scientifique » que j’ai trouvé est la suivante, tirée du site des « explorateurs du web » (elle parle de facebook, mais peut s’appliquer à la plupart des interfaces du web 2.0) : « Application web de type logiciel social » à savoir qui facilite la communication de groupe, la construction et la solidification de liens sociaux, le travail collaboratif, la création collective, etc.

Ces interfaces servent donc à faciliter la communication, à rester en contact avec ses amis où que l’on soit, à échanger des informations sous des formes diverses (textes, photos, viédos, etc.), à organiser des événements, du moins à informer largement autour d’événements, etc.

On pourrait donc dire qu’il s’agit de lieux de partage et d’influence (voir d’enrichissement) mutuelle, qui peuvent également être des lieux de construction de savoirs collectifs.

Du point de vue des publicitaires, cette influence mutuelle des gens est, comme l’a si bien dit Mark Zukerberg, co-fondateur de facebook, le « Saint-Graal de la publicité ». Ces interfaces, facebook en particulier avec ses groupes d’intérêts, sont donc des lieux de concentration de type « mines d’or », pour de la publicité ciblée.

Est-ce que ces interfaces favorisent la communication ?
A ce niveau là, difficile de trouver des informations véritablement objectives. Il me semble que la réponse la plus appropriée est : oui et non.

Oui, car elles permettent une communication instantanée, même avec des gens à distance, et ceci avec un nombre élevé de personnes en même temps. Une communication plus large qui permet également de retrouver des gens perdus de vue, et de rester en contact avec des personnes que l’on ne contacterai pas sans ce moyen.

C’est également un moyen de partager certaines choses de manière plus efficace et plus large, que ce soit ses photos de vacances, une vidéo ou de la musique intéressante, son humeur à tout moment de la journée, ou encore l’annonce d’une manifestation incontournable.

D’un autre côté, la réponse est non.
Tout d’abord, qu’entend-t-on par communication ? le dictionnaire propose différentes définitions, j’en ai retenu 2 : fait de communiquer, d’établir une relation avec autrui / fait pour quelqu’un, une entreprise d’informer et de promouvoir son activité auprès du public, d’entretenir son image.

La deuxième définition colle bien, à mon avis, au web 2.0. On n’y entretient son image, on informe et on y promeut son activité, ses centres d’intérêts, etc. On peut  éventuellement être également dans la 1ère définition, celle d’établir (voir d’entretenir) une relation à autrui, bien que « autrui » est, à ce moment là, plutôt un groupe de personnes qu’une personne individuelle.

 Mais la vraie relation à autrui, celle qui nécessite un minimum d’intimité, peut être également de confidentialité, n’est que difficilement voir pas possible sur facebook et sur le web 2.0 en général. Comme le dit si bien Serge Tisseron dans le reportage d’envoyé spécial : « tout ce que j’inscris ici tombe dans le domaine public ».
Il me semble que c’est là qu’on se trompe parfois. Le web 2.0 est d’abord une question de réseaux sociaux, et non de relations sociales, comme on pourrait assez facilement le croire.

Donc non car, selon moi, ces interfaces appauvrissent la communication et  influencent-déforment les échanges. Soit on échange des banalités, mais on ne peut véritablement aller au fond des choses, quand il s’agit d’un sujet assez intime et personnel, soit on joue un jeu, par exemple en exagérant les propos, ou encore on dit des choses que l’on n’oserait pas dire dans un face à face, ce qui démontre que l’on n’est pas pleinement nous-même.

Il faut également relever que lorsque nous sommes en communication en ligne avec quelqu’un, nous sommes physiquement seul avec un ordinateur …

Un exemple personnel qui me fait dire que ces interfaces ne favorisent pas la communication. Avant que je ne sois sur facebook, je recevais beaucoup de téléphones, voir de sms à mon anniversaire. L’année passée, le nombre de téléphones et de sms a vertigineusement chuté, à la faveur de messages, à la limite de l’impersonnel, sur facebook. 

Et, pour finir, autour du problème d’appauvrissement de la communication, une petite question piège : Qu’est-ce qui est le plus riche en terme de communication : une invitation pour un événement (par exemple une fête d’anniversaire) par le biais d’un mail via facebook ou plutôt celle reçue par une jolie carte décorée, livrée par la poste ?

Quels sont les dangers de ces interfaces ? 
A mon avis, et ceci ressort également très fort du sondage que j’ai fait, le 1er danger est le danger de dépendance. Avec ces interfaces, nous sommes dans un monde virtuel. Il est très facile de zapper, quand un problème se présente. On peut y être qui on veut, car il est facile de changer en 2 clics de souris. C’est le monde de rêve, un monde totalement … virtuel.

Le deuxième danger, c’est que l’on ne sait pas véritablement avec qui nous sommes en communication, et que l’on n’a pas de véritable contrôle des informations. Beaucoup d’exemples montrent les problèmes d’usurpation d’identité virtuelle, de manque de confidentalité et de protection des données, de dérapages dus à des rumeurs, des informations, des photos ou encore des vidéos publiées à notre insu, etc.

Une troisième chose évidente et ce sentiment de sécurité que l’on a, alors que tout ce que nous publions fait ensuite partie du domaine public et que, comme cela ressort également du reportage d’envoyé spécial, internet n’accorde pas le droit à l’oubli. Il n’y a pas prescription. Ce qui est publié est publié et ne sera pas forcément effacé dans 10 ans. 

Et la liste n’est certainement pas exhaustive.

 Y a-t-il un problème au niveau de la protection des données ?
Je n’ai pas eu le temps de véritablement trouver des preuves que ce n’est pas le cas. Mais il semble quand même ressortir d’une manière assez évidente que la confidentalité et la protection des données ne sont assurées que sur le papier, est là encore ce n’est pas toujours une évidence. Alors oui, à mon avis, il y a un problème au niveau de la protection des données.

Est-ce que ces outils peuvent être utile dans le métier de l’animation ? pourquoi ? comment les utiliser et à quoi faire attention ?
A mon avis, ces outils peuvent être utilisés dans le métier de l’animation, mais ceci de manière limitée.

Tout d’abord, ils nécessitent beaucoup de temps. Or, dans l’animation, nous passons déjà beaucoup de temps à faire de l’administratif, en défaveur du contact avec nos usagers.

Ensuite, étant donné le questionnement soulevé autour de la protection des données et de la confidentialité, donc le fait qu’on ne maîtrise pas les informations que l’on y dépose, nous sommes limités dans les échanges possibles, au risque d’être en contradiction avec notre déontologie.

Dès lors, il me semble que ces outils peuvent nous être utile pour annoncer des événements, faire de la publicité, éventuellement présenter ce que l’on fait, mais toujours en veillant à ce que l’on y met (par exemple concernant les photos ou la vidéo).

En fait, nous y sommes relativement limité dans la relation à autrui, particulièrement quand il s’agit d’une personne individuelle.

Il s’agit par contre d’outils très utiles dans l’échange avec d’autres professionnels ou d’autres étudiants dans une dynamique de réseau, comme par exemple par le biais d’une plateforme comme moodle.

Ils permettent d’échanger des informations, des expériences, des techniques, des outils, etc. Mais là encore, il faut veiller aux règles de confidentalité et à la déontologie.

Sur ce point, je reste malgré tout sur un questionnement majeur, à la limite de la polémique : Je relevais en effet que travailler avec ces outils prend beaucoup de temps, et qu’il vaut donc mieux limiter le temps que l’on met pour ça, travailler de façon moins « moderne » et favoriser le contact direct.
D’un autre côté, selon avec qui l’on travaille, par exemple les adolescents, il est inimaginable de ne pas utiliser ces outils, en particulier facebook. C’est un effet – peut être – le meilleur moyen d’obtenir une foule d’informations indispensables à notre travail, d’être en contact avec cette population, et peut être même le meilleur moyen de la mobiliser. Au risque de devoir, parfois, franchir les limites qui nous sont fixées … (Quelqu’un relevait dans une conférence à l’EESP - je ne me rappelle malheureusement plus qui - que dans le métier de l’animation, nous sommes parfois à la limite de la légalité, seul moyen d’effectuer notre travail de manière efficace).

Conclusion 
Pour conclure ce message, et par là l’activité blog, je relève les points suivants :

Je vis une fois encore une certaine frustration. Dans cette formation à l’EESP, je découvre de nombreux « nouveaux champs », mais je reste dans une découverte très basique, faute de temps. Là encore, ma curiosité a été piquée et j’aurai voulu plus investiguer, sur le web 2.0 et ces outils que sont les TIC. Ca n’a malheureusement pas été possible, faute de temps. Mais ce n’est que partie remise ! Comme bien d’autres choses, le processus de recherches est lancé et, bien que je doive laisser ça de côté pour un temps, je pourrai me relancer dans la recherche lorsque le temps le permettra et « creuser la question ».

Autour de mon positionnement face aux TIC, je suis passé d’une certaine indifférence, à un intérêt malgré tout rempli de méfiance. J’ai pris conscience qu’il s’agit d’outils incontournables, mais qu’ils peuvent, comme la plupart des outils, s’avérer dangereux si ils sont mal utilisés. Pour ces outils là, la notice d’utilisation n’est malheureusement pas aussi précise que pour une pelle ou une pioche.

Je réalise aussi que beaucoup de questions restent sans réponse. Il faudra du temps pour trouver des réponses et, pour certaines questions, même le temps investit ne permettra pas d’y répondre. Mais peut-être que le temps qui passe se permettra, quant à lui, de nous donner quelques indices par les événements qu’il nous révélera …

Pour ma part, je vais tout de même continuer à garder une certaine distance face à ces outils. Mais depuis le début de ce module, cette distance c’est déjà réduite et, qui sait, peut-être qu’un jour, on m’apercevra main dans la main avec facebook ? :o) 

Il parait que "Facebook suscite la méfiance des internautes". Voici un lien menant à une enquête du 20minutes, que j'ai trouvé assez intéressante.

Enquête en ligne du 20minutes, sur facebook 

See you, bye bye

samedi 22 mai 2010

Voici enfin mon rapport sur le sondage autour de facebook.

Tout d’abord, je précise que la participation a ce sondage a été assez faible. Ce sondage n’est donc pas très représentatif de l’avis général sur facebook, mais donne malgré tout un bon aperçu. 

Cette faible participation me fait également émettre un premier commentaire : à plusieurs reprises, j’ai publié sur facebook un message invitant les gens à participer à ce sondage. Or, ce message a eu un écho très faible. Facebook ne me semble donc pas être un outil idéal pour mobiliser la participation collective.

Concernant la construction du questionnaire, j’ai réalisé, après qu’une première personne ait répondu – donc trop tard pour effectuer un changement – que certaines de mes questions n’étaient pas assez précises, et que les réponses proposées  étaient un peu limitées.  Voici 2 exemples :

-       A la question « à mon avis facebook est : un bon moyen pour se créer des relations privées/un bon moyen pour entretenir ses relations privées/un bon moyen pour se créer des relations professionnelles/un bon moyen pour entretenir ses relations professionnelles » il était obligatoire de choisir au moins une de ces réponses, alors qu’on serait en droit de penser qu’aucune de ces réponses ne correspond à la réalité ;

-       A la question « mon avis personnel sur facebook », une proposition était : « je m’y sens en sécurité ». J’aurai dû préciser ce que j’entendais par sécurité. En effet, en principe on n’y risque pas sa vie (quoi que, au vu d’un des témoignages dans le reportage d’envoyé spécial, on pourrait penser que même sa vie peut être en danger, à cause de facebook). 

Ceci étant dis, les résultats du sondage ont donné ceci :

Pour 73 % des sondés, facebook est utile.

Les raisons évoquées pour son utilité sont :

Pouvoir rester en contact avec des amis et la famille, parfois vivant loin et/ou à l’étranger. Pour certains, il s’agit également de retrouver d’anciennes connaissances, voir de garder contact avec des personnes avec lesquelles on ne garderait pas contact sans facebook.

Passer le temps
Partager des photos
Etre au courant des trucs qui se passent
Organiser des fiestas
Elargir son réseau extraprofessionnel
Surveiller ses enfants, pour une personne
Lien social quand on se sent seul
    
40 % des sondés s’y connectent chaque jour entre 5 et 10 fois, 40 % de 1 à 5 fois par jour, 13 % 1 fois par jour.

Pour la plupart des sondés (sauf un) l’utilisation de facebook est exclusivement privée, et non pas professionnelle. 

Concernant l’avis personnel sur facebook :

La plupart des sondés relèvent qu’il y a un risque de dépendance.

Pour 23 % des sondés c’est une perte de temps

Pour la plupart, facebook est peu risqué, concernant l’utilisation des données personnelles, mais en même temps l’avis quasi général est que les données personnelles ne sont pas bien protégées et qu’il n’y a pas un bon niveau de sécurité général. D’ailleurs, l’affirmation « je m’y sens en sécurité » n’a été cochée que par 2 personnes.

Ces réponses semblent assez contradictoires. J’ai pensé à 4 explications possibles : Les propositions de réponses à la question « mon avis personnel sur facebook »  n’étaient pas assez précises et ont eu pour conséquence des interprétations personnelles, voir une certaine confusion dans la compréhension,

Le facteur-risque est considéré de manière différente par chacun. Face à un risque peu élevé, on a peut-être tendance à considérer qu’il n’y a tout simplement pas de risque,

Facebook nous laisse entendre que nos données sont en sécurité, sécurité qui n’est pas vérifiable à mon avis, et qui semble même être généralement contestée. Mais dans le doute, on aurait plutôt tendance à se fier à ce que facebook nous indique et/ou nous suggère.

Il se pourrait également que pour la majorité des gens, les données personnelles ne sont pas considérées comme bien protégées par facebook, et donc qu’en général, on n’y indique pas des choses faisant partie des données que l’on considère personnellement comme données sensibles et/ou à risques. A partir de là, on ne se sent pas menacé, et donc en – relative – sécurité.

Je vous laisse apprécier ces résultats, qui peut-être affineront votre avis personnel sur facebook, qui sait ? Et je vous souhaite un très bon week-end. Avec un petit conseil de dernière minute : profitez du soleil, plutôt que de facebook :o)

lundi 3 mai 2010



Tiens, ça me fait penser à cette petite phrase, dans le reportage d'envoyé spécial "facebook est un trou de serrure virtuel par lequel les uns espionnent les autres et vice et versa" ... 



J’ai regardé le reportage d’envoyé spécial sur facebook et, bien qu’il soit plutôt polémique, voir à la limite de la caricature - 2 petites miss blondes de 14 ans tirent des clopes et font la compétition du maximum de contacts, jouent les grandes et nous montrent, toutes fières, combien il est facile de trouver de la drogue sur facebook - je l’ai trouvé dans l’ensemble plutôt intéressant.

Le reportage commence avec quelques utilisateurs qui répondent à la question « Facebook ça sert à quoi ? ».

Les réponses tournent autour des possibilités de rester en contact avec ses amis et de voir tout ce qu’ils sont en train de faire, de partager ses photos, ses impressions, et de s’inviter à des événements. Le dernier commentaire est plutôt sympa : “on est un peu comme dans un village en fait, tout se rapproche facilement, et c’est un truc fabuleux, quoi”.

On nous présente ensuite comment s’inscrire sur facebook, en relevant que facebook veut tout savoir (orientation sexuelle, opinion politique, religion, activités, intérêts, etc.).

Le reportage soulève alors un 1er premier problème, à savoir le fait que internet, par sa mémoire, ne donne pas de « droit à l’oubli », comme le dénonce la « commission nationale informatique et liberté (CNIL) », avec le risque de voir refaire surface d’anciennes informations.

A ce moment-là, une définition de facebook est proposée : « facebook est un trou de serrure virtuel  par lequel les uns espionnent les autres et vice et versa », suite à laquelle est cité l’exemple d’un banquier aux USA, qui avait informé son employeur qu’il devait s’absenter pour un problème familial. Or, une photo de lui en train de fêter Halloween au même moment a été vue par un collègue qui l’a dénoncé, ce qui a provoqué son licenciement.

Serge Tisseron, auteur du livre « virtuel, mon amour » conseille alors d’écrire au-dessus de son ordinateur « tout ce que j’inscris ici tombe dans le domaine public » car, selon lui, sur facebook il n’y a aucune confidentialité.

Le reportage s’attaque ensuite au problème des données stockées par facebook, par l’exemple de Pierre qui a pu récupérer, après 6 mois de procédures, tout ce qu’il avait mis sur facebook. Toutes ces données sont contenues dans un fichier, comprenant des photos, des messages et des communications avec des amis (167 pages de messages). Une « vraie fiche de police », un « archivage d’informations personnelles », relève le reportage. De l’avis de Pierre, c’est inquiétant, car ça donne une puissance gigantesque à facebook.

Le journaliste soulève alors quelques questions : « 150 millions d’individus ont confiés des informations personnelles aux serveurs de facebook. A quoi peut bien servir une telle base de données ? Y a-t-il un risque pour notre liberté ? Facebook peut-il devenir big brother ? ».

Aux USA, facebook est une entreprise qui emploie 700 salariés. Alors que l’accès au site de facebook est gratuit, ses coûts de fonctionnement sont énormes (1 million de dollars d’électricité par mois, 500'000 dollars pour la connexion internet, 700 salariés, etc.). Et des entreprises comme Microsoft y investissent de l’argent.

Comment facebook fait pour gagner de l’argent ? Mark Zuckerberg, directeur de facebook : « en tant que société privée, nous ne communiquons pas sur ce genre de sujet, mais nous sommes très heureux de ce que nous faisons et de notre succès. Notre succès, nous le voyons dans la façon dont les gens utilisent et adoptent facebook. Notre plus grosse joie, c’est que nous avons dépassé, cette année, les 100 millions d’utilisateurs et ça continue d’augmenter ».

Et comment le jeune boss va assurer l’avenir de facebook ? Selon le reportage, c’est là qu’on en revient à l’exploitation de notre vie privée, car depuis ses débuts, l’entreprise collecte des données très précises sur la vie de ses 150 millions d’utilisateurs, et selon Georges Kitner, journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies, c’est cela le « trésor de guerre de facebook », comme il l’explique lui-même : « facebook connaît ma date de naissance, sait qui est ma femme, ils savent que j’aime le VTT, connaissent les films que j’ai vus et les livres que j’ai lus, et cela constitue un portrait très précis de moi et de ce que je consomme. Et ces données ont une valeur inestimable pour un publicitaire. Parce qu’à partir de là, il a une idée très précise de qui je suis et de ce que je veux faire ».

Le reportage continue par un exemple. Si j’adhère à un groupe sur les recettes de cuisine, je serai une cible toute trouvée pour les fabricants de robot-mixeur. Il enchaîne en expliquant que facebook offre aux marques des fichiers d’une précision chirurgicale, et qu’elle compte bien les exploiter de façon encore plus efficace pour une publicité toujours plus ciblée.

Et Georges Kitner de conclure : “Quand Facebook aura trouvé la bonne formule, ils vont devenir l’une des sociétés les plus puissantes et les plus riches que le monde n’ait jamais connu ».

La question suivante et de savoir s’il y a un danger à ce qu’une société privée constitue une telle base de données planétaire. En Californie, université de Stanford, le professeur BJ Fogg enseigne à ses étudiants la façon dont facebook s’approprie notre vie privée. Il étudie la puissance du réseau social de facebook et l’admire, mais il craint aussi son côté obscur. « ils savent qui sont mes amis, comment je communique avec eux, où je vis et ils pourraient vendre ces informations à n’importe qui.  Pour moi, c’est ça la face cachée ». « A qui par exemple ? » « ils pourraient les vendre à la police, ils pourraient les vendre à un autre gouvernement, à mon propre gouvernement, à une religion qui veut me recruter, à n’importe qui, des industriels, ça peut arriver, je ne pense pas qu’ils le feront, mais c’est ça le côté obsur de facebook ».

Le journaliste rappelle que facebook, avec ses 150 millions de vies stockées dans ses serveurs, a constitué en quelques années un fichier unique au monde, une base de données qu’aucun gouvernement au monde n’a jamais pu produire.

D’où la question suivante à Chris Kelly, responsable des questions de vie privée chez facebook : « La CIA ou les services secrets du monde entier, est-ce qu’ils rêvent d’avoir votre base de données ? »

« Je suis sûr qu’ils en rêvent, sauf qu’ils n’ont pas accès à nos fichiers en dehors de procédures légales et très précises. Dès le départ, dans les lois de protection de la vie privée, aux Etats-Unis, il y a la possibilité, si vous êtes sur une base de données comme celle de facebook, qu’un représentant de la loi ou un officiel du gouvernement puisse avoir accès à nos serveurs, mais il y a des règles et à facebook, nous exigeons du gouvernement qu’il respecte ces règles. S’il ne le fait pas, il n’a pas accès à nos serveurs.

Ce point est conclu par une petite phrase qui fait réfléchir : « même dans un état de droit, les dérives sont possibles ».

Le reportage enchaîne ensuite sur l’élection de Barack Obama et sur le fait qu’il a remporté son élection en partie grâce à facebook, plus particulièrement « le porte à porte virtuel » sur facebook, puis sur la page facebook de Nicolas Sarkozy, avant de conclure avec éloge à celui « qui est écouté comme le nouveau messie (…) gamin en basket qui a changé le monde » à savoir Mark Zuckerberg …

En guise de conclusion, je trouve que ce reportage soulève 2 ou 3 choses qui font réfléchir :

Tout ce qui se trouve sur internet fait partie du domaine public, nous n’avons pas vraiment de contrôle sur la manière dont peuvent être utilisées les informations que l’on donne ou qui sont données par d’autres sur nous ;

Les données – très précises - stockées par facebook ont une valeur inestimable pour les publicitaires, ce qui peut certainement expliquer le succès financier de cette entreprise ;

Autour de la sécurité de la vie privée, on constate que facebook a beaucoup d’informations sur beaucoup de monde, une base de données unique au monde que beaucoup rêveraient d’avoir. Facebook a donc une responsabilité et un pouvoir conséquents ;

Si aujourd’hui facebook semble traiter toutes ces données dans le respect des lois de protection sur la vie privée, il est relevé, à juste titre, que même dans un Etat de droit, les dérives sont possibles …

Donc au final des informations autour de la sécurité des données plutôt inquiétantes, bien que peu vérifiables, qui à mon avis devraient nous amener à une certaine prudence, ainsi qu’à un peu de retenue dans notre utilisation de facebook.

A bon entendeur, salut … 

dimanche 28 mars 2010

Allez, c’est parti, je m’attaque à facebook ! Aie … ça part mal. Ben oui, parce que dit comme ça, “je m’attaque à”, ça démontre que je pars avec un a priori négatif. Parce qu’il faut bien le dire, en général, on “s’attaque” à un ennemi. (Vous remarquerez la petite touche de subtilité, avec l’utilisation du mot général en lien avec attaque et ennemi …).

Alors oui, je le reconnais, je pars avec un a priori négatif, et dans ces conditions, j’aurais tendance à partir à la pêche aux critiques. Mais comme j’en suis conscient, je vais faire attention à garder un minimum de neutralité.

Bon, alors c’est parti, je … tape cette question sur google : « c’est quoi facebook ? ».
La 1ère chose qui apparaît : Facebook – Wikipédia, et en dessous « C’est le saint Graal de la publicité ». Tiens, intéressant, ça … :o)
En fouillant un peu, je réalise que cette phrase n’est pas dite de facebook directement, mais qu’il s’agit d’un commentaire de Mark Zukerberg, co-fondateur de facebook, sur l’influence mutuelle des gens, commentaire que l’on trouve ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Facebook. Le voici dans son intégralité : “Cf. les propos de Mark Zukerberg : “Les gens s’influencent mutuellement. Rien ne les influence plus qu’une recommandation d’un ami dans lequel ils ont confiance. La référence de quelqu’un en qui ils ont confiance influence plus les gens que le meilleur message télévisé. C’est le Saint Graal de la publicité.”.”


Je continue mon exploration. Le 2ème lien que je suis est le suivant : http://www.cmic.ch/2008/12/04/cest-quoi-facebook/. Ce site dit entre-autre : “T’es sur Facebook ? Si vous en avez marre qu’on vous pose cette question et de ne pas pouvoir y répondre faute de savoir ce qu’est Facebook, regardez Envoyé Spécial ce soir sur France 2”. Ok, je vais regarder ce reportage, peut être que ça m’aidera, et je vous en toucherai un mot ensuite.
Intéressant, le commentaire suivant de ce site, en particulier cette question (à mon avis, en tout cas) : “personne n’a expliqué pourquoi Mark Zuckerberg est si riche puisque l’inscription et l’utilisation de Facebook ne coûtent rien ?”


Le 3ème site, enfin, me donnent quelques vrais informations. (http://explorateursduweb.com/blog/facebook/facebook-cest-quoi.html). Il est dit : “En 2004 Facebook (mot anglais pour trombinoscope*) est réservé aux étudiants de l’université d’Harvard. En septembre 2006, Facebook est ouvert au public. Mi-2007, Facebook comptait déjà 30 millions d’utilisateurs”. (*Trombinoscope : (définition du Petit Larousse Illustré, 100e édition) “Document contenant le portrait des membres d’une assemblée, d’un comité, etc.”).
Eh ben, succès rapide est fulgurant !


Sur ce site, j’apprends aussi que Facebook est “une application Web de type “logiciel social” (voir : Social Software )” ; le lien associé à “Social Software” me renvoie sur Wikipedia et m’informe qu’“est appelé social software (ou logiciel social ou logiciel relationnel) tout système logiciel facilitant la communication de groupe, la construction et la solidification de liens sociaux, le travail collaboratif, le jeu à plusieurs, la création collective, organisés autour des outils de l'internet”.
Il est ensuite expliqué comment se déroule l’inscription. Facebook nous invite à renseigner un grand nombre d’informations personnelles qui, en dehors des coordonnées personnelles, seront visibles par tous les utilisateurs de Facebook.
Il faut se constituer son réseau social, en spécifiant qui sont nos amis, et en précisant la nature de la relation.


Sur le fonctionnement de facebook, on apprend qu’on y est encouragé à informer tout au long de la journée sa communauté de ce que l’on fait et l’on peut suivre en continu ces micros changements d’activités. On peut également joindre des clubs (groupes) ou en créer, publier des photos, des vidéos et des événements, ainsi que jouer et ajouter des applications.


Un 4ème site en parle, lesbridgets.com, mais je vous épargne celui-ci, il est vraiment « bébête ».
Bon, résumons. Jusque-là, j'ai appris que :
  • Il semblerait que facebook et la publicité soient amis … :o)
  • Mark Zuckerberg est très riche, mais ce ne sont pas les utilisateurs de facebook qui ont fait sa richesse … enfin pas directement;
  • Facebook, à la base, était prévu pour les étudiants de l’université d’Harvard. Ou alors – question - ceux-ci étaient-ils des cobayes ?
  • Le succès de facebook a été fulgurant et impressionnant;
  • Facebook est une application de type qui facilite la communication de groupe, la construction et la solidification de liens sociaux, le travail collaboratif, le jeu à plusieurs et la création collective, organisés autour des outils de l’internet;
  • On est invité à y mettre beaucoup d’informations personnelles, dont en tout cas une partie est accessible à tous les utilisateurs de facebook;
  • On est également invité à informer nos amis de ce qu’on fait tout au long de la journée, et on peut également suivre ce que font nos amis, tout au long de la journée.
Quelques nouvelles questions, encore sans réponse pour moi, ont été soulevées :
  • Qu’est-ce qui a fait la richesse de Mark Zuckerberg ?
  • Comment Facebook a-t-il pu avoir un succès aussi rapide et impressionnant ?
Mais bon, là il n’est plus l’heure de répondre à de nouvelles questions, mais d’aller manger. Alors à bientôt pour une nouvelle exploration. Et le bonjour chez vous !