mardi 25 mai 2010

Nous voilà déjà à la date fatidique du 25 mai 2010, délai pour la publication du dernier message sur le blog. Il est temps de jeter un petit regard en arrière, et de faire un bilan du chemin parcouru sur le sentier du web 2.0 !

Je relis donc le 1er message que j’ai publié, en particulier l’objectif que je m’étais fixé : « je vais me lancer dans la recherche d’informations autour de facebook et de wikipédia, voir de Second Life, afin de répondre à ces questions et enrichir mes connaissances avec des informations crédibles et de valeur, ce qui me permettra de me situer par rapport à ces outils ».

Là, tout de suite, je fais un 1er constat : je n’ai atteint qu’en partie mon objectif ! Aie, aie, aie, mais que c’est-il passé ?

Bon, reprenons les choses calmement, et les unes après les autres.

1er point : je constate que j’ai passé (perdu) beaucoup de temps à me battre contre des problèmes techniques avec le blog, temps que j’aurai pu investir dans de la recherche et la rédaction de rapports et d’analyses. Mon 1er constat est donc que faire un blog, mais également investir dans le web 2.0, prend un temps énorme, ce qui soulève la question de la rentabilité …

Ensuite, concernant mon objectif :
Recherche d’informations
Cette étape m’a demandé beaucoup de temps, pour un résultat plutôt mitigé.

Ce n’est pas que je n’ai pas trouvé d’informations. On en trouve à la pelle, en particulier sur facebook. J’ai accumulé une page et demi de liens internet autour du web 2.0, et je n’ai pas eu le temps de tous les visiter.

En fait, la plus grosse difficulté que j’ai rencontrée, c’est la vérification de la crédibilité de ces informations. On ne sait pas toujours qui écrit et dans quel contexte, et on trouve très rarement des éléments « scientifiques » confirmant les informations données, voir une bibliographie. 
Or, je tenais à être le plus objectif possible, et j’ai donc choisi de mettre en ligne des informations crédibles. J’ai donc dû laisser beaucoup de choses de côté. 

Voici tout de même quelques liens que j’ai trouvés intéressants mais que je n’ai pas eu le temps de développer et de publier, faute de temps :

Tout d’abord, un site qui me semble plutôt crédible et riche en informations diverses. Il s’agit « des explorateurs du web » : http://explorateursduweb.com.

Ensuite, une image illustrant ce qu’est le web 2.0 : 


Pour la source, c’est là :  http://blog.aysoon.com/tag/illustration

Les dangers du web 2.0 :

L’importance de garder un regard critique sur les informations que l’on trouve sur wikipédia : http://www.le-cancre.com/wikipedia.html

Facebook, wikipédia, Second Life

J’ai pris beaucoup de temps pour traiter Facebook, et je me suis malheureusement  retrouvé coincé par le temps pour wikipédia, aussi en raison de nombreux travaux à faire dans le cadre d’autres modules. Concernant Second Life, je n’ai pas jugé utile de m’y attarder, étant donné que nous n’en entendons plus vraiment parler.

Répondre à ces questions, enrichir mes connaissances
Concernant les questions soulevées dans mon 1er message, voici quelques pistes de réponses :

 A quoi servent ces interfaces ?
La définition la plus « scientifique » que j’ai trouvé est la suivante, tirée du site des « explorateurs du web » (elle parle de facebook, mais peut s’appliquer à la plupart des interfaces du web 2.0) : « Application web de type logiciel social » à savoir qui facilite la communication de groupe, la construction et la solidification de liens sociaux, le travail collaboratif, la création collective, etc.

Ces interfaces servent donc à faciliter la communication, à rester en contact avec ses amis où que l’on soit, à échanger des informations sous des formes diverses (textes, photos, viédos, etc.), à organiser des événements, du moins à informer largement autour d’événements, etc.

On pourrait donc dire qu’il s’agit de lieux de partage et d’influence (voir d’enrichissement) mutuelle, qui peuvent également être des lieux de construction de savoirs collectifs.

Du point de vue des publicitaires, cette influence mutuelle des gens est, comme l’a si bien dit Mark Zukerberg, co-fondateur de facebook, le « Saint-Graal de la publicité ». Ces interfaces, facebook en particulier avec ses groupes d’intérêts, sont donc des lieux de concentration de type « mines d’or », pour de la publicité ciblée.

Est-ce que ces interfaces favorisent la communication ?
A ce niveau là, difficile de trouver des informations véritablement objectives. Il me semble que la réponse la plus appropriée est : oui et non.

Oui, car elles permettent une communication instantanée, même avec des gens à distance, et ceci avec un nombre élevé de personnes en même temps. Une communication plus large qui permet également de retrouver des gens perdus de vue, et de rester en contact avec des personnes que l’on ne contacterai pas sans ce moyen.

C’est également un moyen de partager certaines choses de manière plus efficace et plus large, que ce soit ses photos de vacances, une vidéo ou de la musique intéressante, son humeur à tout moment de la journée, ou encore l’annonce d’une manifestation incontournable.

D’un autre côté, la réponse est non.
Tout d’abord, qu’entend-t-on par communication ? le dictionnaire propose différentes définitions, j’en ai retenu 2 : fait de communiquer, d’établir une relation avec autrui / fait pour quelqu’un, une entreprise d’informer et de promouvoir son activité auprès du public, d’entretenir son image.

La deuxième définition colle bien, à mon avis, au web 2.0. On n’y entretient son image, on informe et on y promeut son activité, ses centres d’intérêts, etc. On peut  éventuellement être également dans la 1ère définition, celle d’établir (voir d’entretenir) une relation à autrui, bien que « autrui » est, à ce moment là, plutôt un groupe de personnes qu’une personne individuelle.

 Mais la vraie relation à autrui, celle qui nécessite un minimum d’intimité, peut être également de confidentialité, n’est que difficilement voir pas possible sur facebook et sur le web 2.0 en général. Comme le dit si bien Serge Tisseron dans le reportage d’envoyé spécial : « tout ce que j’inscris ici tombe dans le domaine public ».
Il me semble que c’est là qu’on se trompe parfois. Le web 2.0 est d’abord une question de réseaux sociaux, et non de relations sociales, comme on pourrait assez facilement le croire.

Donc non car, selon moi, ces interfaces appauvrissent la communication et  influencent-déforment les échanges. Soit on échange des banalités, mais on ne peut véritablement aller au fond des choses, quand il s’agit d’un sujet assez intime et personnel, soit on joue un jeu, par exemple en exagérant les propos, ou encore on dit des choses que l’on n’oserait pas dire dans un face à face, ce qui démontre que l’on n’est pas pleinement nous-même.

Il faut également relever que lorsque nous sommes en communication en ligne avec quelqu’un, nous sommes physiquement seul avec un ordinateur …

Un exemple personnel qui me fait dire que ces interfaces ne favorisent pas la communication. Avant que je ne sois sur facebook, je recevais beaucoup de téléphones, voir de sms à mon anniversaire. L’année passée, le nombre de téléphones et de sms a vertigineusement chuté, à la faveur de messages, à la limite de l’impersonnel, sur facebook. 

Et, pour finir, autour du problème d’appauvrissement de la communication, une petite question piège : Qu’est-ce qui est le plus riche en terme de communication : une invitation pour un événement (par exemple une fête d’anniversaire) par le biais d’un mail via facebook ou plutôt celle reçue par une jolie carte décorée, livrée par la poste ?

Quels sont les dangers de ces interfaces ? 
A mon avis, et ceci ressort également très fort du sondage que j’ai fait, le 1er danger est le danger de dépendance. Avec ces interfaces, nous sommes dans un monde virtuel. Il est très facile de zapper, quand un problème se présente. On peut y être qui on veut, car il est facile de changer en 2 clics de souris. C’est le monde de rêve, un monde totalement … virtuel.

Le deuxième danger, c’est que l’on ne sait pas véritablement avec qui nous sommes en communication, et que l’on n’a pas de véritable contrôle des informations. Beaucoup d’exemples montrent les problèmes d’usurpation d’identité virtuelle, de manque de confidentalité et de protection des données, de dérapages dus à des rumeurs, des informations, des photos ou encore des vidéos publiées à notre insu, etc.

Une troisième chose évidente et ce sentiment de sécurité que l’on a, alors que tout ce que nous publions fait ensuite partie du domaine public et que, comme cela ressort également du reportage d’envoyé spécial, internet n’accorde pas le droit à l’oubli. Il n’y a pas prescription. Ce qui est publié est publié et ne sera pas forcément effacé dans 10 ans. 

Et la liste n’est certainement pas exhaustive.

 Y a-t-il un problème au niveau de la protection des données ?
Je n’ai pas eu le temps de véritablement trouver des preuves que ce n’est pas le cas. Mais il semble quand même ressortir d’une manière assez évidente que la confidentalité et la protection des données ne sont assurées que sur le papier, est là encore ce n’est pas toujours une évidence. Alors oui, à mon avis, il y a un problème au niveau de la protection des données.

Est-ce que ces outils peuvent être utile dans le métier de l’animation ? pourquoi ? comment les utiliser et à quoi faire attention ?
A mon avis, ces outils peuvent être utilisés dans le métier de l’animation, mais ceci de manière limitée.

Tout d’abord, ils nécessitent beaucoup de temps. Or, dans l’animation, nous passons déjà beaucoup de temps à faire de l’administratif, en défaveur du contact avec nos usagers.

Ensuite, étant donné le questionnement soulevé autour de la protection des données et de la confidentialité, donc le fait qu’on ne maîtrise pas les informations que l’on y dépose, nous sommes limités dans les échanges possibles, au risque d’être en contradiction avec notre déontologie.

Dès lors, il me semble que ces outils peuvent nous être utile pour annoncer des événements, faire de la publicité, éventuellement présenter ce que l’on fait, mais toujours en veillant à ce que l’on y met (par exemple concernant les photos ou la vidéo).

En fait, nous y sommes relativement limité dans la relation à autrui, particulièrement quand il s’agit d’une personne individuelle.

Il s’agit par contre d’outils très utiles dans l’échange avec d’autres professionnels ou d’autres étudiants dans une dynamique de réseau, comme par exemple par le biais d’une plateforme comme moodle.

Ils permettent d’échanger des informations, des expériences, des techniques, des outils, etc. Mais là encore, il faut veiller aux règles de confidentalité et à la déontologie.

Sur ce point, je reste malgré tout sur un questionnement majeur, à la limite de la polémique : Je relevais en effet que travailler avec ces outils prend beaucoup de temps, et qu’il vaut donc mieux limiter le temps que l’on met pour ça, travailler de façon moins « moderne » et favoriser le contact direct.
D’un autre côté, selon avec qui l’on travaille, par exemple les adolescents, il est inimaginable de ne pas utiliser ces outils, en particulier facebook. C’est un effet – peut être – le meilleur moyen d’obtenir une foule d’informations indispensables à notre travail, d’être en contact avec cette population, et peut être même le meilleur moyen de la mobiliser. Au risque de devoir, parfois, franchir les limites qui nous sont fixées … (Quelqu’un relevait dans une conférence à l’EESP - je ne me rappelle malheureusement plus qui - que dans le métier de l’animation, nous sommes parfois à la limite de la légalité, seul moyen d’effectuer notre travail de manière efficace).

Conclusion 
Pour conclure ce message, et par là l’activité blog, je relève les points suivants :

Je vis une fois encore une certaine frustration. Dans cette formation à l’EESP, je découvre de nombreux « nouveaux champs », mais je reste dans une découverte très basique, faute de temps. Là encore, ma curiosité a été piquée et j’aurai voulu plus investiguer, sur le web 2.0 et ces outils que sont les TIC. Ca n’a malheureusement pas été possible, faute de temps. Mais ce n’est que partie remise ! Comme bien d’autres choses, le processus de recherches est lancé et, bien que je doive laisser ça de côté pour un temps, je pourrai me relancer dans la recherche lorsque le temps le permettra et « creuser la question ».

Autour de mon positionnement face aux TIC, je suis passé d’une certaine indifférence, à un intérêt malgré tout rempli de méfiance. J’ai pris conscience qu’il s’agit d’outils incontournables, mais qu’ils peuvent, comme la plupart des outils, s’avérer dangereux si ils sont mal utilisés. Pour ces outils là, la notice d’utilisation n’est malheureusement pas aussi précise que pour une pelle ou une pioche.

Je réalise aussi que beaucoup de questions restent sans réponse. Il faudra du temps pour trouver des réponses et, pour certaines questions, même le temps investit ne permettra pas d’y répondre. Mais peut-être que le temps qui passe se permettra, quant à lui, de nous donner quelques indices par les événements qu’il nous révélera …

Pour ma part, je vais tout de même continuer à garder une certaine distance face à ces outils. Mais depuis le début de ce module, cette distance c’est déjà réduite et, qui sait, peut-être qu’un jour, on m’apercevra main dans la main avec facebook ? :o)